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Le 26 août, à la demande de la Haute Autorité des médias, les représentants de sept organes de presse (Radio Liberté, Radio-Télévision nationale congolaise, Digital Congo, Canal Congo Télévision, Canal Kin TV, Molière TV et Radio Lisanga Télévision) ont conclu un accord en présence du CIAT et d'un groupe représentant les médias congolais, s'engageant à respecter les règles de déontologie journalistique pendant la période électorale.
应新闻媒体高级管理局的要求,七个媒体机构(Radio Libérté、Radio Télévision Nationale Congolaise、Digital Congo、Canal Congo Télévision、Canal Kin电视台及Molière电视台及Radio Lisanga Télévision)的代表于8月26日当着支持过渡国际委员会和一些刚果媒体代表的面签署协定,承诺在选举期间遵守新闻道德规则。
Il y a beaucoup de grands classiques en France,comme Racine,Molière,etc.
法国有许多伟大的古典作家,如拉辛、莫里哀等。
Molière a écrit "Le malade imaginaire" en 1673.
莫里哀于1673年创作了《无病呻吟》。
Molière est un des rares artistes qui aient été à la fois comédiens et auteurs.
既是演员又是作家的艺术家为数不多,莫里哀是其中之一。
Molière a le sens du temps qui s'écoule douloureusement.
Les personnages de Molière sont vivants.
莫pan class="key">里哀里的人物形象很鲜明。
Molière est un film français de Laurent Tirard réalisé en 2007 avec Romain Duris, Fabrice Luchini.
《莫里哀》是一部由劳伦.泰拉德在2007年导演的法国电影。
Molière travaille,heureux peut-être d'être enfin laissé seule,lui qui toute sa vie a aimé et a voulu être aimé.
莫里哀总在工作,也许最终的孤独是一种幸福,然而他的一生都没有停止过爱恋和渴望被爱.
Citez-moi quelques comédies de Molière.
请你们说出几部莫里哀的剧作。
Quelle édition de Molière avez-vous?
您有哪一版的莫里哀著作?
Les panneaux visant à orienter les piétons dans ces mêmes lieux seront également réalisés dans la langue de Molière.
在奥运场馆和周边设置的指路牌也将用莫里哀的语言—法语。
Cette comédie est de Molière.
这出喜剧是莫里哀写的。
Mon objectif est d'enseigner le français à des étudiants chinois afin qu'ils puissent librement s'exprimer dans la langue de Molière.
我的目标是教法语的中国学生,使他们能够自由发言的语言莫里埃。
Les mandarins sont tous morts et ont emporté avec eux leur langue dans la tombe tout comme Molière et Shakespeare ont emporté les leurs.
满清官吏已死,官话也随之被带入坟墓,就像莫里哀和莎士比亚与其同时代的语言一起逝去一样。
L'élite des lettres, des arts et de la politique y repose pour l'éternité, de Molière à Balzac, de Delacroix à Proust, de Chopin à Colette.
众多文学巨匠、艺术界和政治界的精英们在此永久安息:莫里哀(Molière)、巴尔扎克(Balzac)、德拉克洛瓦(Delacroix)、普鲁斯特(Proust)、肖邦(Chopin)、科莱特(Colette)等等。
Molière en prison est libéré par monsieur Jourdain, qui consent à régler les dettes du jeune comédien pourvu que ce dernier lui apprenne le jeu d'acteur.
莫里哀因为剧团的债务问题被投进了监狱。一位叫乔丹恩的先生帮他避免了这场牢狱之灾,但目的却是想让莫里哀当他的戏剧老师。
Je citerai aussi Molière, qui a dit: «Nous ne sommes pas seulement responsables de ce que nous faisons mais aussi de ce que nous ne faisons pas.».
我还要引用莫里哀的一句名言:“我们不仅要为自己的作为负责,还要为自己的不作为负责。”
Le Studio Molière est en fait dans le quartier francophone de Vienne. Absolument, le Studio Molière est en plein cœur du 9e arrondissement qui est le quartier francophone historique de Vienne.
莫利埃工作室实际上在维也纳的法语区。 当然,莫利埃工作室位于维也纳历史悠久的法语区第九区的中心地带。
Et Molière s'est installé dans le théâtre que j'ai construit au Palais Royal.
而且莫里哀可是搬进了我在皇宫里建的剧院。
Si Molière vous entendait, il se retournerait dans sa tombe.
如果莫里哀听见了,他会在坟墓里翻身的。
Mais Anne d'autriche, la reine mère, trouve que Molière va trop loin.
但是奥地利的安娜王太后,觉得莫里哀太过分了。
Mais tu parles Molière, à notre époque il ferait des one man show.
你说莫里哀?在我们这个时代,他肯定会做单口喜剧。
Férus de lecture, le jeune Musset est nourri des oeuvres classiques de Molière, Racine et La Fontaine.
穆塞自幼酷爱阅读,他从小就浸润在莫里哀、拉辛和拉封丹等经典作家的作品中。
La belle langue de Molière et de Corneille que nous apprenions au lycée Faure d'Istanbul n'existait pas ici.
我们在伊斯坦布尔的富尔高中时,学的那些莫里哀和高乃伊的美丽语言,在这里并不存在。
D'ailleurs, c'est le sujet de la célèbre pièce de Molière le Bourgeois gentilhomme.
此外,这是莫里哀著名戏剧《le Bourgeois gentilhomme》的主题。
Oui parce que Molière a écrit au XVIIe siècle.
Monsieur Jourdain dans Le bourgeois gentilhomme de Molière.
莫里哀《贵人迷》中的汝尔丹先生(便是beauf)。
莫里哀在1659年创作《可笑的女才子》,讽刺资产者及贵族社会的生活,触怒了贵族势力,遭到禁演。莫里哀连续又编演了《丈夫学堂》和《太太学堂》。《太太学堂》被指责为“淫秽”、“诋毁宗教”,又遭到禁演。莫里哀继续又写了《〈太太学堂〉的批评》和《凡尔赛宫即兴》两出论战性短剧。之后,莫里哀分别在1664年及1668年写作《伪君子》及《吝啬鬼》。
莫里哀为了维持剧团开支,他常带病参加演出。1673年,在演完《没病找病》最后一幕以后,莫里哀咯血倒下,当晚逝世了,终年51岁。由于教会阻挠,他的葬礼很少人参加。
莫里哀被誉为是现代法国喜剧的创始者,许多莫里哀剧本中用到的词语仍在现代的法文中使用:
Molière demeure depuis le XVII siècle le plus joué et le plus lu des auteurs français de comédies, chaque époque trouvant en lui des thématiques modernes. Il constitue aussi un des piliers de l'enseignement littéraire en France. Signe de la place emblématique qu'il occupe dans la culture française, le français est couramment désigné comme « la langue de Molière », de même que l'anglais est « la langue de Shakespeare ».
Le petit Molière aura trois frères et deux sœurs, dont aucun ne survivra. À dix ans, il perd sa mère. Son père se remarie avec Catherine Fleurette, dont il a trois filles, mais qui meurt en 1636. L'année suivante, Jean Poquelin obtient la survivance de sa charge pour son fils qui a quinze ans.
Sur les études et la formation littéraire, il n’existe aucun document fiable. Les témoignages sont tardifs, contradictoires et entachés de polémiques.
À sa sortie du collège de Clermont, il serait devenu avocat, selon un contemporain bien renseigné, Le Boulanger de Chalussay, qui publie en 1670 une comédie satirique contre Molière.
« En quarante, ou fort peu de temps auparavant, / Il sortit du collège, âne comme devant ;/ Mais son père ayant su que, moyennant finance, / Dans Orléans un âne obtenait sa licence, / Il l’endoctora moyennant sa pécune, / Et croyant qu’au barreau ce fils ferait fortune, / Il le fit avocat, ainsi qu’il vous l’a dit. »
Grimarest est hésitant : « Molière a-t-il été avocat : On s’étonnera peut-être que je n’aie point fait M. de Molière avocat. Mais ce fait m’avait absolument été contesté par des personnes que je devais supposer en savoir mieux la vérité que le public… Cependant sa famille m’a positivement assuré du contraire. »
En 1656, le climat change. Aubijoux meurt. Le prince de Conti, malade du même mal qui a emporté Aubijoux, se convertit à une vie de chrétien authentique et devient très hostile au théâtre, accusé par les rigoristes « d'empoisonner les âmes » : à la fin de l'année 1656, il fait refuser par les députés des États du Languedoc de prolonger les subventions accordées aux comédiens durant la tenue des États, et il fait savoir à la troupe — qui se faisait appeler depuis deux ans « Troupe de son Altesse le Prince de Conti » — qu'elle doit cesser de « porter son nom ». À la fin de l'année 1657 ou au début de 1658, les comédiens, qui sont considérés désormais comme constituant la meilleure « troupe de campagne » de France, décident de tenter une nouvelle fois de s'implanter à Paris. Cette décision est explicitée au début de la notice biographique placée en tête de l'édition posthume des Œuvres de Molière de 1682 :
« En 1658, ses amis lui conseillèrent de s’approcher de Paris, en faisant venir sa troupe dans une ville voisine : c’était le moyen de profiter du crédit que son mérite lui avait acquis auprès de plusieurs personnes de considération, qui s’intéressant à sa gloire, lui avaient promis de l’introduire à la cour. Il avait passé le carnaval à Grenoble, d’où il partit après Pâques, et vint s’établir à Rouen. Il y séjourna pendant l’été, et après quelques voyages qu’il fit à Paris secrètement, il eut l’avantage de faire agréer ses services et ceux de ses camarades à Monsieur, frère unique de Sa Majesté, qui lui ayant accordé sa protection, et le titre de sa troupe, le présenta en cette qualité au Roi et à la Reine mère. »
« Nous attendons ici les deux beautés que vous croyez pouvoir disputer cet hiver d’éclat avec la sienne [la beauté de M Baron, actrice parisienne]. Au moins ai-je remarqué en M Béjart grande envie de jouer à Paris, et je ne doute point qu’au sortir d’ici, cette troupe n’y aille passer le reste de l’année. Je voudrais qu’elle voulût faire alliance avec le Marais, cela en pourrait changer la destinée. Je ne sais si le temps pourra faire ce miracle. »
Le 6 avril 1660, le frère cadet de Molière meurt. La charge de tapissier et valet de chambre du roi lui revient de nouveau. Il la gardera jusqu'à sa mort. Elle impliquait qu'il se trouve chaque matin au lever du roi, un trimestre par an. Dans son acte d'inhumation, il sera dit « Jean-Baptiste Poquelin de Molière, tapissier, valet de chambre du roi », sans autre qualification : à cette époque, la charge était prestigieuse, alors que le métier de comédien ne l'était pas.
Le 4 septembre, Les Fâcheux sont donnés au théâtre du Palais-Royal avec « ballets, violons, musique » et en faisant « jouer des machines ». Les recettes montent en flèche. Fin décembre, le roi vient voir la pièce dans son adaptation parisienne. La saison est une des meilleures de la troupe. Les recettes viennent essentiellement des représentations publiques (90 % des bénéfices). Le roi n’a rien donné cette année-là. La troupe peut vivre de son seul public parisien : « Son succès, Molière le doit beaucoup à ceux qui viennent le voir jouer au Palais-Royal, un peu aux personnalités qui l’ont invité, nullement à Louis XIV. C’est sur sa réussite à Paris que s’est greffée l’invitation de Fouquet à Vaux-le-Vicomte et, par contrecoup, un début d’intérêt du roi ».
Pourquoi Molière a-t-il choisi une union dont il savait qu’elle allait faire scandale ? Selon Roger Duchêne, « Il y fallait une raison très forte, certainement pas l’amour. Sauf dans les comédies et les romans, il ne suffisait jamais, au XVII siècle, pour justifier un mariage. Molière n’avait pas besoin du notaire ni de l’Église pour coucher avec Madeleine et sans doute avec d’autres femmes. Il n’en avait pas davantage besoin pour coucher avec Armande (…) Le mariage de Molière est un mariage bourgeois. Un mariage dans lequel ont primé envers et contre tout, fût-ce le scandale, des considérations de famille et d’argent. » Madeleine aurait fait pression pour qu’il épouse Armande afin que les biens des Béjart, comme ceux du grand-père Poquelin passent à leurs héritiers. Ce serait un mariage de raison.
Sur les rapports sentimentaux de Molière et d’Armande, on a raconté beaucoup de choses mais on en ignore tout. Ils auront un fils, Louis, dont le roi acceptera d’être le parrain, apportant ainsi sa caution à Molière, baptisé le 24 février 1664 et mort à huit mois et demi, une fille Esprit-Madeleine, baptisée le 4 août 1665, morte en 1723 sans descendance, et un autre fils, Pierre, baptisé le 1 octobre 1672 et mort le mois suivant.
« Qu’ils disent tous les maux du monde de mes pièces, j’en suis d’accord. Je leur abandonne de bon cœur mes ouvrages, ma figure, mes gestes, mes paroles, mon ton de voix et ma façon de réciter […] Mais ils doivent me faire la grâce de me laisser le reste [...] Voilà toute la réponse qu’ils auront de moi. »
Bref, qu’on ne l’attaque pas sur sa vie privée.
En juin, le roi accorde des gratifications aux gens de lettres ; Molière fait partie des bénéficiaires. Il écrit et publie son Remerciement au Roi. Sa gratification sera renouvelée tous les ans jusqu’à sa mort.
« (I) un mari dévot accueille chez lui un homme qui semble l’incarnation de la plus parfaite dévotion ; (II) celui-ci, tombé amoureux de la jeune épouse du dévot, tente de la séduire, mais elle le rebute tout en répugnant à le dénoncer à son mari qui, informé par un témoin de la scène, refuse de le croire ; (III) la confiance aveugle de son mari pour le saint homme oblige alors sa femme à lui démontrer l’hypocrisie du dévot en le faisant assister caché à une seconde tentative de séduction, à la suite de quoi le coupable est chassé de la maison. »
On comprend donc que cette satire de la dévotion ait scandalisé les milieux dévots, et que Louis XIV, qui venait de confier à l’archevêque de Paris, un de leurs principaux représentants, le soin de mener une guerre totale contre « la secte janséniste », se soit laissé convaincre par lui qu’il devait apparaître comme le défenseur de la Religion et de l’Église face à l’hérésie et donc renoncer à autoriser Molière à monter Tartuffe. Molière ne se laissa pas démonter : quelques semaines plus tard, il sut retourner à son avantage la violente attaque d’un dévot extrémiste, le curé Roullé, qui l’avait traité, dans un ouvrage intitulé Le Roi glorieux au monde, de « Démon vêtu de chair » et le menaçait du feu : il en appela au roi dans un premier « Placet » (été 1664), où il adoptait une posture de victime face aux hypocrites et à ceux qu’il appelait les faux dévots et qu’il opposait aux « vrais dévots », et où il prétendait que, loin d’avoir fait la satire de la dévotion, il n’avait fait que remplir sa fonction d’auteur de comédie, invoquant — pour la première fois de sa carrière — le traditionnel but moral de la comédie :
« Le Devoir de la Comédie étant de corriger les Hommes en les divertissant, j’ai cru que dans l’emploi où je me trouve je n’avais rien de mieux à faire que d’attaquer par des peintures ridicules les vices de mon Siècle ; et comme l’Hypocrisie sans doute en est un des plus en usage, des plus incommodes, et des plus dangereux… »
Le Tartuffe définitif fut ainsi créé le 5 février 1669. C’est le triomphe de Molière, sa pièce le plus longtemps jouée (72 représentations jusqu’à la fin de l’année), son record de recettes (2 860 livres le premier jour, six recettes de plus de 2 000 livres, 16 de plus de 1 000, une moyenne de 1 337 livres contre 940 pour L’École des femmes). L’affaire du Tartuffe est aussi une affaire d’argent.
Pour expliquer le choix de ce sujet peu dans la manière de Molière et les raisons pour lesquelles il a donné lieu à une comédie à grand spectacle, les historiens du théâtre ont récemment fait observer que si Molière et ses compagnons, qui avaient besoin d'un succès du fait de l'interdiction du Tartuffe, ont songé à donner leur propre version d'un sujet très populaire connu sous le titre du Festin de pierre (traduction erronée du Convitato di pietra) que les Italiens, qui jouaient quatre jours par semaine dans la même salle du Palais-Royal, reprenaient presque chaque année à l'occasion du Carnaval, c'est que certains d'entre eux étaient retournés depuis l'été de 1664 en Italie et que la voie était libre au Palais-Royal pour un Festin de pierre dû à la plume de Molière. La troupe consentit à des dépenses importantes pour offrir à son public une pièce à grand spectacle avec machines et surtout décors magnifiques, agrémentés de six changements à vue.
Le spectacle ne fut pas repris après le relâche de Pâques. Le texte d'origine ne sera plus joué avant 1841, un siècle et demi plus tard. Les critiques de la fin du XIX et du XX siècles ont estimé que Molière avait dû recevoir le conseil, sans doute du roi, de renoncer à sa pièce, comme si, pour pouvoir sauver Le Tartuffe, il fallait sacrifier Le Festin de pierre. Le fait qu'à partir de la deuxième représentation la scène du pauvre (acte III, scène 2) ait été amputée des sept dernières répliques, sans doute jugées un peu trop provocatrices, a semblé longtemps corroborer cette hypothèse. Les recherches des dix dernières années ont conduit les historiens du théâtre à revenir sur cette interprétation.
Effectivement cette version versifiée, édulcorée et légèrement transformée du Festin de pierre continua d'être représentée sous le nom de Molière jusqu'au XIX siècle.
La pièce reprend les composantes essentielles des scenari italiens de la tradition du Convitato di pietra, en s’efforçant de les distribuer dans les cinq actes d’une comédie française. Comme les spectacles de la commedia dell’arte ne comportaient que trois actes, cela nécessita la création de plusieurs scènes inédites.
Dom Juan, jeune noble qui accumule les conquêtes féminines en contractant des mariages à répétition, puis en abandonnant ses victimes une fois l’union consommée, se voit rejoint par une de ses anciennes amantes, Done Elvire, qui s’est lancée à sa poursuite (acte I). Il parvient à se tirer de cette situation embarrassante et, indifférent aux remontrances de son valet Sganarelle, se met en route dans l’espoir de nouvelles aventures amoureuses. Un naufrage l’amène à proximité d’un village campagnard, ce qui lui fournit l’occasion de séduire deux jeunes paysannes (acte II). L’acte III le montre en train d’échanger, avec Sganarelle, puis avec un pauvre qui lui demande l’aumône, des propos attentatoires à la religion, avant de le confronter aux frères de Done Elvire partis à sa recherche pour venger l’honneur de leur sœur. Ayant échappé provisoirement au règlement de compte, il trouve sur son chemin le tombeau d’un commandeur qu’il a tué récemment. Par bravade, il invite la statue de son ancienne victime à venir souper avec lui. L’homme de pierre relève le défi, se rend chez Dom Juan et lui fixe un nouveau rendez-vous dans son propre tombeau (acte IV). En se rendant auprès de la statue, Dom Juan est arrêté par cette dernière et entraîné en enfer (acte V).
Certes, Molière dut patienter cinq ans avant que son Tartuffe reçoive enfin l'autorisation d'être représenté en public et il lui fallut transformer sa pièce pour en gommer le côté trop manifeste de satire de la dévotion et la faire passer comme une dénonciation de l'hypocrisie ; mais le remaniement n'était que superficiel et il ne s'agissait nullement d'une forme d'autocensure. L'Église et les dévots ne furent d'ailleurs pas dupes et continuèrent de juger la pièce dangereuse. Si Molière n'a jamais voulu renoncer à cette pièce, quoique interdite, c'est qu'il se savait soutenu par les personnages les plus puissants de la Cour, à commencer par le Roi lui-même, et qu'il était certain qu'une comédie qui ridiculisait les dévots attirerait la foule dans son théâtre.
Parallèlement, Molière put donner l'impression de s'orienter vers des sujets en apparence inoffensifs : c'est du moins ainsi que l'interprétèrent les critiques du XX siècle qui prêtèrent à Molière une conception de « l'engagement » propre à leur siècle. En fait, il passa d'une satire à une autre, en apparence plus inoffensive et moins dangereuse : celle de la médecine et des médecins — dont plusieurs chercheurs ont montré les liens avec la satire anti-religieuse.
Le 14 juin 1665, le roi veut que la troupe prenne le titre de Troupe du roi au Palais-Royal et reçoive une pension de 6 000 livres par an. Pour Molière, c’est une extraordinaire promotion.
Pour les comédiens de Molière, c’est l’aisance. Pour les cinq dernières saisons (1668-1673), le bénéfice total annuel de la troupe — revenus du théâtre, gratifications pour les représentations privées données à des particuliers, gratifications du roi et pension du roi— s'élève en moyenne à 54 233 livres, contre 39 621 livres les cinq saisons précédentes, à répartir en 12 parts environ.
Le célèbre Molière est dans un grand éclatSon mérite est connu de Paris jusqu’à Rome.Il est avantageux partout d’être honnête hommeMais il est dangereux avec lui d’être un fat.
Mais cette fois, Molière n’a rien écrit qui fasse penser. Ses ennemis aussi peuvent secrètement triompher.
Le 17 février 1673, à la 4 représentation du Malade imaginaire, où il joue le rôle principal, qui est long et commence par un grand monologue, Molière se sent plus fatigué par sa fluxion qu’à l’ordinaire, mais il refuse de supprimer la représentation. Il meurt quelques heures après être sorti de scène. Il ne saura jamais qu'il avait gagné son pari : un an et demi plus tard, sa troupe sera invitée à donner Le Malade imaginaire dans les jardins de Versailles à l'occasion des fêtes pour la conquête de la Franche-Comté.
Il existe quatre récits de la mort de Molière, le 17 février 1673, plus ou moins détaillés et plus ou moins convergents:
La notice biographique des Œuvres de Molière, de La Grange et de Vivot publiées en 1682 : Le 17 février, « il fut si fort travaillé de sa fluxion qu’il eut de la peine à jouer son rôle. Il ne l’acheva qu’en souffrant beaucoup, et le public connut aisément qu’il n’était rien moins que ce qu’il avait voulu jouer (…) La comédie étant faite, il se retira promptement chez lui, et à peine eut-il le temps de se mettre au lit que la toux continuelle dont il était tourmenté redoubla de violence. Les efforts qu’il fit furent si grands qu’une veine se rompit dans ses poumons. Aussitôt qu’il se sentit dans cet état, il tourna ses pensées du côté du Ciel ; un moment après, il perdit la parole, et fut suffoqué en demi-heure par l’abondance du sang qu’il perdit par la bouche. »
Jean-Baptiste Poclin son baptesme renverseEt, tout chrestien qu’il est, il devient un payen.Ce céleste bonheur enfin n’estoit pas sien,Puisqu’il en fist vivant un infâme commerce.(…)O le lugubre sort d'un homme abandonné !Molière, baptisé, perd l'effet du baptêmeEt dans la sépulture il devient un mort-né.
Source : Registre de La Grange pour le nombre de représentations. Chiffres donnés par Roger Duchêne, Molière, Fayard, 1998, p. 745.
D'après Jean-Pierre Chauveau, « l'œuvre proprement lyrique de Molière (pièces de circonstance, et ce pensum didactique qu'est la Gloire du Val-de-Grâce) est mince et, somme toute, d'intérêt moyen. » Cependant, d'un point de vue poétique, son théâtre présente, toujours aux yeux de Jean-Pierre Chauveau, un grand intérêt.
Après plus de trois siècles, les pièces de Molière continuent à être abondamment jouées.
Les pièces de Molière ont donné lieu à de nombreuses adaptations au cinéma et à la télévision. Les références sont données dans les pages consacrées à chacune des pièces.
De nombreux lieux et établissements scolaires portent son nom. On peut citer :